Aujourd’hui, on ne peut plus pulvériser des herbicides à tout va ou répandre des anti-limaces, néfastes pour la faune. Il existe des solutions de remplacement et quelques astuces pour changer nos pratiques.
Aujourd’hui, on ne peut plus pulvériser des herbicides à tout va ou répandre des anti-limaces, néfastes pour la faune. Il existe des solutions de remplacement et quelques astuces pour changer nos pratiques.
La commune de Baud a signé la charte du « zéro phyto » depuis plusieurs années. Mais depuis le 1er janvier 2017, l’usage des pesticides est définitivement interdit dans l’entretien des espaces verts ouverts au public mais aussi de la voirie.
Un espace propre, tiré au cordeau est un objectif inatteignable sans pesticide. Nous allons devoir nous habituer aux jardins plus sauvages où la nature reprend ses droits. Si les pissenlits envahissent vos bas de murs ou vos pelouses, soit vous les acceptez dans le décor, soit vous utilisez la binette ou le désherbeur thermique.
Il va falloir se réapproprier les savoirs de la nature. Il existe désormais un peu partout des ateliers de semis, des bourses aux plantes, des grainothèques (au Quatro) et moultes outils en ligne comme le site « jardiner autrement » ou « Hortiquid ».
Se passer d’insecticides, c’est reconstituer les écosystèmes. Un tas de bois au fond du jardin, un mur de pierres sèches, une mare même petite sont autant de refuges pour les vers, les oiseaux ou les batraciens. Amusez-vous à construire un hôtel à insectes, c’est ludique et utile pour votre jardin.
Kézako ? Le concept de « permaculture », c’est un potager qui imite un écosystème en équilibre, où les légumes se ressèment à leur gré, où tout pousse dans une joyeuse pagaille… La permaculture se pratique sur des buttes de terre. On ne doit jamais retourner le sol et le couvrir en permanence. Si on voit une herbe indésirable, on la retire, mais elle est compostée sur place.
La permaculture au potager permet un jardinage durable : éviter d’arroser et de labourer, récolter ses graines, amender le sol sans intrants, soigner les légumes avec des purins végétaux, profiter des auxiliaires, des plantes compagnes,…
La permaculture est plus productive (abondante) que le jardinage classique ou en carrés.
Et enfin, elle est très esthétique, à l’image de la Nature quand on la laisse en liberté.
Avec l’industrialisation de l’agriculture en France, les champs sont plantés d’une seule culture car il est plus facile d’y faire passer un tracteur et de les traiter avec des pesticides. Alors que dans le monde entier, les paysans continuent à faire pousser côte à côte céréales, légumineuses, fruitiers,…afin de détourner les ravageurs et d’améliorer le rendement des récoltes. Pour se passer des pesticides, l’agriculture bio a remis à l’honneur ces pratiques dont voici ces 7 astuces utiles
Les légumineuses comme le haricot ou la fève se passent d’engrais. Elles fixent l’azote de l’air grâce à des bactéries qui profite aux plantes voisines.
Les cucurbitacées en ont besoin de cet azote pour croitre.
Les nématodes sont de minuscules vers qui s’attaquent aux racines des végétaux.
Lorsqu’ils s’en prennent aux racines de l’œillet d’Inde, celui-ci libère une substance qui inhibe la croissance des parasites. C’est donc une excellente barrière naturelle.
Les légumes comme les carottes ou les salsifis possèdent de longues racines pouvant aller jusqu’à un mètre de profondeur.
A l’inverse, les radis de contentent de racines superficielles. Associer ces légumes optimise l’utilisation des nutriments présents dans le sol : azote, phosphore, potassium,…
Les pucerons ont des prédateurs naturels comme les larves de coccinelles qui les dévorent.
Or, pour avoir des larves, il faut des coccinelles adultes et faire en sorte qu’elles disposent de nourriture à proximité.
Elles adorent le pollen mais à la différence des abeilles et des paillons, elles ne peuvent pas atteindre le fond des corolles de fleurs.
D’où l’intérêt de la fève qui produit un nectar dit « extrafloral » car il est excrété au bord des feuilles et facilement accessible.
Certaines plantes sécrètent du nectar en abondance à l’instar de la menthe ou de la lavande.
Ces végétaux attirent les insectes pollinisateurs comme les bourdons et les abeilles qui fabriquent le miel avec le nectar.
Ces insectes pollinisent ensuite les fleurs de fraisiers qui donnent alors davantage de fruits.
Associer une plante qui pousse en hauteur, comme l’aubergine, avec une autre qui couvre le sol comme la patate douce, a deux avantages : l’occupation du sol limite la prolifération des mauvaises herbes et aucune ne fait d’ombre à l’autre.
Cultiver côte à côte des légumes aux architectures différents comme une laitue et une plante grimpante comme le poivron, évite qu’ils se gênent et se concurrencent.
Mieux, cette occupation de l’espace crée un micro climat favorable.
Les rangs sont plus secs et aérés que lorsqu’une seule plante est cultivée serrée. Cette stratégie limite la prolifération des champignons nuisibles.