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Maquis de Poulmein

Horaire et lieu de rendez-vous : 

Rendez-vous le deuxième dimanche de février à 10h45 heure sur le site de Poulmein à Cranne.

En décembre 1943, pendant la Seconde Guerre Mondiale, 28 jeunes rejoignent une ferme, à Baud, pour s’y cacher et échapper au STO (Service du Travail Obligatoire). Le maquis de Poulmein est né.

Tout démarre à l’automne 1943, avec Henri Bouret, responsable du mouvement Service national maquis pour la Bretagne. L’homme voit le nombre de jeunes réfractaires au STO augmenter. Si ces derniers trouvent de plus en plus de personnes pour les héberger et les aider, il leur est aussi de plus en plus difficile d’échapper aux rafles organisées par les soldats allemands.

En octobre et novembre 1943, des contacts sont établis avec le commandant Guillaudot, responsable départemental de la Résistance, pour créer un maquis armé. Le 3 décembre, au café de l’hôtel de ville, à Vannes, il est décidé que ce maquis sera établi à Poulmein. Mot de passe : « L’Afrique vous salue » . Le lieu a été minutieusement choisi grâce à Roger Le Priol, de Baud.

La ferme appartient à son père, Joseph, et est exploitée par son oncle, Émile Le Labourer. Il s’agit d’une petite exploitation pratiquant la polyculture, avec un petit troupeau de vaches et quelques porcs.

Les maquisards sont logés et admirablement traités par Émile et Marie-Josèphe Le Labourer, qui tiennent la ferme avec leurs deux filles de seize et dix-huit ans, Solange et Thérèse. Une ambiance toute familiale attend les jeunes réfugiés. Certains en viennent même à appeler Marie-Josèphe Le Labourer « Maman ».

Les jeunes maquisards ne sont pas tous originaires de Baud. Ils viennent surtout d’Hennebont, de la région lorientaise et de la côte sud, Languidic, Carnac, Quiberon et même Belle-Île-en-Mer.

Ils sont conduits à Poulmein par des résistants, dont plusieurs habitent Baud, comme Jean-André, Joachim et Marcel Collias, Joseph Le Gourriérec, Joachim Le Marrec, Roger Le Priol, Jean Morvan…

Chez ce dernier, rue du Malberh, à Baud, les jeunes sont accueillis après avoir donné le mot de passe : « L’Afrique vous salue » .

Ils sont hébergés quelques temps chez les parents tailleurs de Jean Morvan, au grenier, au milieu des stocks de tissus. Puis emmenés au maquis quand il n’y a aucun danger.

Les premiers Maquisards rejoignent Poulmein fin décembre 1943. Pierre Ferrand (surnommé Émile, puis Gaby), qui travaille à la base des sous-marins à Lorient, en assure la direction, secondé par Louis Avry (Alain) et Robert Couric (Bob). Les jeunes arrivent au compte-gouttes. Ils seront jusqu’à 28.

Le ravitaillement est assuré par les résistants de Baud. On achemine aussi des armes dans la ferme pour équiper la petite troupe. Un armement très « hétéroclite et surtout insuffisant » caché dans la lande autour de Poulmein. Les jeunes maquisards reçoivent une instruction militaire rudimentaire.

Jules Le Sauce (Julot), quartier-maître dans la marine, en est chargé. Le maquis de Poulmein a été le premier à être ainsi organisé. Il sera aussi le premier maquis groupé du Morbihan à être attaqué par les Nazis à la suite d’une dénonciation le 10 février 1944.

La fille d’Émile et Marie-Josèphe Le Labourer, Solange, a juste le temps de s’échapper avant que les bâtiments de la ferme soient pillés et brûlés. Son père est tué, ainsi que trois autres maquisards.