Jusqu’en 1832, on ignore où se trouve la maison commune. C’est généralement chez le maire qu’elle se situe. Notez qu’on ne la nomme pas « mairie » à cette époque.
C’est par délibération du 16 novembre 1831 que le Conseil Municipal décide sa construction, avec une école et un palais de justice sur l’emplacement de la prison, rue du four. Mais en séance du 13 mai 1832, plusieurs conseillers demandent plus de réflexions sur le choix définitif car une prison et un corps de garde paraissent indispensables. Un vote a lieu : 9 voix pour un nouvel emplacement et 8 sur l’emplacement de la prison. Ce sera un nouvel emplacement !
En 1832, la décision est prise, le terrain est acheté et la mairie est construite avec son entrée principale rue de la Madeleine car la route d’Hennebont-Lorient est un axe important au milieu du XIXe siècle.
Le 2 novembre 1944, le bâtiment est ravagé par un incendie ! Court-circuit électrique ou vengeance d’un élève de l’école des garçons, on l’ignore ? Les ouvriers de l’arsenal de Lorient au chômage sont engagés pour la démolition des murs qu’il faut abattre par mesure de sécurité. Ils épandent les déblais pour niveler le terrain des sports (près du champ de foire). Il faut reconstruire l’hôtel de ville.
En janvier 1949, le Service de la Reconstruction et de l’Urbanisme alerte Mathurin Martin (Maire de 1947 à 1963) avant de délivrer le permis de construire. Il lui conseille d’orienter la façade principale de la mairie face à la route d’Auray pour permettre l’aménagement d’une petite place devant le bâtiment pour le stationnement des voitures. Pour les besoins de la construction, les tilleuls de la cour de l’école sont abattus. Ils produiront 8 cordes 3/4 de bois de chauffage, mises en vente aux particuliers.
L’intérieur de la mairie est entièrement réhabilité en 2011 : réfection de la toiture, changement des ouvertures, isolation, électricité et redistribution des bureaux.
Son aspect extérieur est toujours le même, hors mis la pendule, remplacée par une fenêtre au dernier étage. Le grenier est transformé en salle des mariages. On peut y admirer la charpente en poutres apparentes.
On passe régulièrement devant mais on prend rarement la peine d’en faire le tour !
En 1921, la municipalité décide d’édifier un monument en hommage aux morts de la Guerre 1914-1918. Il est réalisé en 1923 par Henri Gouzien, un sculpteur lorientais et est inauguré le 31 août 1924. Il coûte 30 000 francs à l’époque. Le 17 juin 1923, il est proposé de le placer à l’angle de la rue de la réunion et de la rue Saint-Yves mais en séance du 30 septembre suivant, le Conseil Municipal opte pour un emplacement dans l’axe de la place du marché aux seigles et de l’église paroissiale.
La sculpture en pierre noire de kersanton* représente un couple de paysans, grandeur nature, en costume traditionnel du pays de Baud, recueilli devant la tombe de leur fils, mort au combat, symbolisé par le casque de poilu posé à leurs pieds.
Observez les 4 bas-reliefs en fonte patinée qui encadrent la base carrée en granit. Ils montrent :
Ce monument est assez exceptionnel car il ne représente pas un poilu chargeant l’ennemi, baïonnette au canon comme la plupart des monuments.
Il se raconte même que des soldats allemands auraient été surpris par son originalité et sa beauté pendant la Deuxième Guerre mondiale !
En novembre 1947, des plaques de marbres sont gravées pour y apposer le nom des enfants de Baud, morts pour la France au cours de la Guerre 1939-1945 et scellées sur les faces du monument.
Le 11 novembre 1949, la fanfare La Baudaise et l’Harmonie de l’ESBC participent à la cérémonie. A quand les prochaines cérémonies du souvenir avec une fanfare ?
*Kersantite ou pierre de Kersanton = ce n’est pas du granit mais une roche magmatique que l’on retrouve dans la rade de Brest. Elle est facile à sculpter et surtout, résiste au temps et aux intempéries.
La place du bourg de Baud est occupée par l’enclos du cimetière dans lequel on retrouve deux édifices religieux parallèles : la chapelle Notre-Dame de la Clarté et l’église paroissiale Saint-Pierre.
En 1784, elle s’appelle «place du marché aux seigles » pour devenir la «place de l’église » au début du XXe siècle.
Du carrefour pour rejoindre la rue de Pont-Augan, cette portion se nomme « rue de la réunion ».
Ce plan de 1784 montre qu’il ne s’agit pas d’une place mais plutôt de deux larges rues qui entourent la nef de l’église St Pierre.
La disposition irrégulière des parcelles qui entourent la place rappelle son origine médiévale. Certaines maisons sont reconstruites sur l’emplacement de maisons à pignon sur rue. Il faut les imaginer à pan de bois ou à colombages à l’origine.
En 1773, le cimetière se situe autour de l’église au centre-ville. Il est, à cette époque, trop petit et le peu de terre végétale laisse parfois remonter les ossements. Imaginez les chiens errants et les odeurs !
Il est donc grand temps de transférer le cimetière mais il faut attendre le 12 novembre 1786 pour que « ce déménagement » soit réalisé au Parc Er Groix. C’est le nom de la parcelle de terrain la plus à droite du cimetière actuel quand on y entre aujourd’hui.
Ce terrain est cédé gratuitement à la Paroisse en 1623 par Jean Le Goff, seigneur de Kerdavy et par Gilette Le Bècre, Dame de Coët Er Houarn. En échange de cette donation, tous leurs descendants doivent avoir une tombe perpétuelle et entretenue par la Paroisse.
L’église Saint-Pierre est construite à une époque ancienne : XIV ou XVe siècle ? En 1687, le chœur est reconstruit pour répondre aux nouvelles règles de l’époque. Un siècle plus tard, en 1783, la nef est agrandie du double de sa longueur car elle est trop petite pour accueillir tous les habitants, en nette augmentation à Baud.
La chapelle Notre-Dame de la Clarté est probablement construite, elle, dans le second quart du XVIe siècle. A l’origine, la chapelle est séparée de l’église paroissiale Saint-Pierre par un chemin.
La flèche de la tour de la chapelle (= le clocher) est petite et la foudre l’apprécie. En effet, elle est foudroyée en 1723 pour être reconstruite en 1725.
Deuxième coup de tonnerre le 10 février 1900. Il faut attendre 1927 pour que la flèche soit réédifiée ! Il vous est désormais plus facile de dater les cartes postales anciennes en observant cette flèche !
L’église est délabrée… En 1911, un projet impressionnant est proposé par l’architecte Caubert de Cléry. Pendant 3 ans, le projet est débattu au Conseil Municipal, nouveau propriétaire de l’église après la loi de séparation de l’église et de l’état de 1905. En mai 1914, le curé alerte une nouvelle fois le Conseil Municipal car il pleut de toute part dans cette église. Les travaux sont urgents alors une subvention extraordinaire est votée pour démarrer la nouvelle construction.
Malheureusement d’autres préoccupations vont mettre le projet en sommeil : en août 1914, la Guerre éclate !
Les élus songent à ériger un monument à la mémoire des morts de la Grande Guerre mais un autre évènement va encore changer les plans de la Municipalité.
Le 2 mars 1922, une partie du mur de soutènement de l’église s’effondre sur quelques mètres entre les 2 messes. Le second office a lieu dans la Chapelle. Et à 21h30, la nef de l’église s’effondre. Heureusement, cette heure tardive n’entraine aucune victime !
Ce tragique incident entraîne l’urgence de la reconstruction. Le projet d’avant-guerre est abandonné mais le même architecte décide, plutôt que de reconstruire, d’adapter une nouvelle nef dont le transept* est la chapelle de la Clarté. Ainsi, le chœur de la nouvelle église de Baud se trouve orienté au sud ce qui est un fait extrêmement rare. Le curé, le père Vaillant dit : « mes successeurs me maudiront parce que je laisse faire ce travail mais pour des raisons financières et pour la commodité du culte, je ne puis faire autrement. »
*Transept = c’est une nef transversale qui coupe la nef principale d’une église.
A l’intérieur de l’église, l’ancienne voûte lambrissée en 1625, aux sablières sculptées, est jugée trop haute par rapport à la nouvelle nef. Elle est donc abaissée de 2 mètres environ et dissimulée par une fausse voûte d’ogives en plâtre.
C’est à cette histoire complexe que la chapelle doit son aspect recomposé actuel et son double titre :
La chapelle Notre-Dame de la Clarté devient l’église paroissiale Saint-Pierre.
La bénédiction de la nouvelle église a lieu le 27 mars 1927.
Ce lavoir n’est peut-être pas aussi ancien que celui de la Clarté mais il a connu une intense activité. L’eau est captée à la source pour alimenter la ville et l’usine de conserve Tirot.
En 1907, la moitié des habitants du bourg vient y chercher son eau potable. La fontaine est en très mauvais état. C’est à cette date qu’est tirée de la carrière de Kermorvan la grosse pierre haute qui sert de socle à la statue de Saint-Pierre (don de M. Quelven). Observez-bien ces cartes postales, on y voit très bien la porte qui donne accès direct aux jardins du presbytère.
La fontaine de dévotion est située à l’entrée de la ville, sur la route de Locminé. Elle est construite au XVIe siècle et est liée à la Chapelle Notre-Dame de la Clarté.
Les pèlerins s’y pressaient pour se laver les yeux afin de se guérir ou de se préserver de la cécité.
Au XIXe siècle, la municipalité décide de concevoir un lavoir à l’endroit même de la fontaine, profitant d’une source dans le centre du bourg pour épargner aux lavandières de longs trajets. A la fin du XIXe siècle, le lavoir n’a pas de toit. Le Conseil Municipal autorise sa construction le 21 février 1904 pour approuver le désir et la mémoire de Mme Poitevin, née Jeanne Le Hen. En effet, cette dernière a souhaité, par son testament, couvrir à ses frais le douët (= lavoir) de la Clarté.
La toiture dite à « impluvium central » ne laisse à découvert que le plan d’eau et permet de recueillir les eaux pluviales par l’espace libre du toit. Les abords sont pavés de dalles de granit pour éviter qu’ils ne deviennent boueux.
Le cimetière autour de l’église est transféré sur la route de Pontivy en 1786. Il n’est pas si grand à l’époque. Vous retrouvez donc les anciennes sépultures dans la partie droite du cimetière : le Parc Er Groez.
La maison du gardien date de 1875. Le rôle du gardien est d’ouvrir et de fermer le cimetière mais aussi d’accueillir les familles et de faire respecter le règlement.
Le 10 février 1889, il est décidé d’agrandir le cimetière car il laisse à désirer sur 2 points :
1) « Au niveau de l’hygiène, ces terrains qui servent à l’inhumation depuis près d’un siècle (à cette date !) sont saturés de gaz et de détritus résultant de la décomposition des cadavres. »
2) « L’exigüité du cimetière ne permet pas de laisser enfouis assez longtemps les cadavres pour attendre leur décomposition complète, de sorte que pour enterrer les 150/160 morts annuels, le fossoyeur est obligé de procéder aux exhumations avant le terme légal de 5 ans et il en résulte que les corps jetés dans l’ossuaire sont encore revêtus de lambeaux de chair plus ou moins décomposés et qui, exposés à l’air, peuvent sous certaines affluences atmosphériques engendrer des maladies épidémiques. »
Il faut donc acheter du terrain pour son agrandissement. Le premier lot mesure 15m de long sur la route nationale sur 9 mètres de profondeur (135m²). Le deuxième lot mesure 10 ares et 89 centiares (1 089m²).
Le 15 novembre 1896, le Conseil Municipal demande au Préfet une subvention (sur les fonds provenant des amendes de la police correctionnelle) pour réparer une partie des murs du cimetière, de les crépir et de réparer en même temps le reliquaire, dans un état déplorable.
En 1910, une partie du mur du cimetière est sur le point de s’écrouler tout comme le reliquaire. Les réparations se font dans l’urgence.
En 1948 est construit un caveau provisoire de 6 places : 150 francs pour un séjour maximum de 30 jours (au-delà du délai 5 francs par jour).
En 1951 est décidé l’exhaussement d’un étage de la maison de la gardienne à l’occasion de la réfection de la toiture.
Prix des concessions de 2m² en mars 1939 :
Concessions perpétuelles : de 300 à 600 francs
Concessions trentenaires : de 120 à 300 francs
Concessions temporaires de 5 ans : de 20 à 50 francs
Concessions temporaires de 10 ans : de 40 à 100 francs
Les prix sont doublés pour les concessions de 4m².
En mai 1955, la mairie impose à la gardienne du cimetière des horaires d’ouverture de 8h à 18h.
Dans la rue du four, en réalité une impasse, règne une animation importante avec la cuisson du pain dans le four banal appartenant à la famille de Lannion, seigneurs de Quinipily puis à M. de la Rochefoucault-Liancourt après son mariage avec Sophie de Lannion.
Qu’est-ce qu’un four banal ? C’est un four appartenant à un seigneur que l’on doit obligatoirement utiliser. Il est interdit de construire son propre four et d’y cuire son pain.
Le four a fonctionné jusqu’au début du XIXe siècle. Il se situe dans le prolongement de la « maison du four ».
Elle n’est ni saine, ni sûre, ni convenable. Elle présente 2 horribles cachots sans jour ni lumière. L’un est souterrain et l’autre est au 1er étage. Il jouxte la chambre de police qui sert de prison à tous les détenus qui n’est éclairée que par une toute petite ouverture au sud, infectée par les latrines adossées au mur nord du bâtiment. Ces latrines favorisent l’évasion des détenus !
Cet édifice, trop serré, ne laisse qu’un très petit espace au rez de chaussée pour l’habitation du concierge. En 1803, le maire Corbel du Squirio et le juge de Paix dressent un procès-verbal sur l’urgente nécessité de la remplacer par un nouvel établissement, ce lieu devenant trop vétuste et insalubre.
C’est le Palais de justice. On le nomme « auditoire » avant la Révolution. Il appartient à la seigneurie de Quinipily.
Il se situe au-dessus des halles couvertes place du marché. Il faut monter 13 marches en pierre pour atteindre l’étage du Palais de Justice. On entre dans une première pièce où il n’y a que 2 sièges, 2 tables et 2 bancs ! La deuxième pièce attenante correspond au cabinet conseil. Il y a audience tous les samedis.
La Municipalité devient propriétaire de ce bâtiment en 1791. Mais les élus sont inquiets. Les murs sont trop fins et en très mauvais état. Faut-il abattre le bâtiment pour éviter tout danger ?
Les halles, la prison et la maison du four banal sont rachetées le 25 octobre 1791 par la Municipalité à M. de la Rochefoucault-Liancourt, seigneur de Quinipily, pour le prix de 3 440 livres.
Ce sont des halles couvertes en ardoises et belottes de sapin, ouvertes au sud et des 3 côtés. Les halles mesurent 36 pieds de long (= 12 mètres) et 26 pieds de large (= 8.50 mètres). Sous les halles, sont entreposés des bancs, des étaux et autres ustensiles qui servent les jours de marché pour l’exposition des marchandises. Les halles sont en très mauvais état et risquent d’entraîner l’effondrement de l’autre pignon.
Elles sont donc détruites pendant la Révolution par mesure de sécurité.
En 1857, le Préfet interdit les foires et les marchés dans les bourgs et villages.
Mr Le Strat, maire de l’époque, et son Conseil Municipal décident alors d’appliquer la loi : plus de foires et ni de marchés dans les rues de Baud ! Il faut construire un champ de foire et acquérir du terrain.
Un décret du 8 septembre 1866 autorise la commune de Baud à acquérir une parcelle de 8 ares et 40 centiares appartenant à M. Aimé Laferrière. C’est un verger dont le bois est vendu. C’est la naissance du champ de foire avec l’acquisition de 5 autres parcelles.
En 1904, bon nombre d’habitants demande au Maire la création d’une nouvelle foire le 1er juillet de chaque année, veille de l’assemblée de la Clarté.
Le 22 mai 1948, le Conseil Municipal décide que sera désormais organisé une foire tous les premiers samedis du mois. La commune est insuffisamment desservie par les foires et les marchés contrairement aux localités voisines. Seules cinq foires dans l’année sont organisées : le 4ème samedi de janvier, la veille des rameaux, le 19 mai, le 24 août et le 28 octobre. Les avantages de cette création sont multiples au point de vue commercial et agricole.
Le marché aux porcelets se situe le long du Crédit agricole actuel. Le marché aux vaches et aux chevaux se situent le long du bar de la Station.
En 1905, il existe peu de bouilleurs de cru dans la commune. C’est le champ de foire qui devient l’emplacement officiel aux bouilleurs qui désirent distiller. En 1928, un nouveau lieu est désigné (près d’un ruisseau) pour accueillir l’atelier de distillation : Coët-Vin.
En août 1954, le sous-Préfet de Pontivy fait savoir qu’une subvention sera versée pour la construction de bains-douches au terrain des sports. La municipalité lance donc sa construction.
Les travaux achevés, leur mise en service se fait le samedi 22 février 1958. C’est Mme veuve Le Magueresse, née Le Dortz Mathurine, qui est nommée préposée aux bains-douches.
Tarifs : 100 francs pour les adultes et enfants de plus de 10 ans et 50 francs pour les enfants de moins de 10 ans.
Elles servent, pendant de nombreuses années, de vestiaires pour les joueurs de foot.
Vous reconnaissez ce bâtiment ? C’est aujourd’hui le service Enfance et Jeunesse.
Avant la Guerre, il est situé sur le champ de foire.
En raison de l’exiguïté du champ de foire comme terrain de sport, la rangée intérieure comprenant 9 marronniers est abattue à l’est du terrain. Le bois de chauffage est vendu.
Le terrain de foot est ensuite transféré à l’emplacement de la caserne et de la piscine actuelles comme vous pouvez l’observer ci-dessous. Ce terrain de 67 ares est loué annuellement 2000 francs jusqu’en 1947. Fin 1947, le prix est doublé !
Ils sont construits par les allemands pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Ce sont des garages pour réparer les moteurs de la Kriegsmarine. Un pont est créé pour réparer les véhicules de l’armée. Les allemands entourent le champ de foire de barbelés.
Des souvenirs difficiles ravivent la mémoire des anciens : tortures et exécutions (des allemands et des collaborateurs) ont eu lieu devant ces baraquements. Pendant longtemps, on peut repérer les impacts de balles sur les murs et portails de bois.
Après la Guerre, les baraquements trouvent rapidement d’autres fonctions : école, cantine, cinéma, salle des fêtes, théâtre, salle de répétition de la fanfare, logement des instituteurs… On y retrouve même l’asile ! Ne vous y méprenez pas, il s’agit de l’école maternelle ! Cette section est ainsi nommée à l’époque !
En soirée, les joueurs de palets se retrouvent nombreux sur le champ de foire.
C’est un lieu animé.
En journée, on peut observer le charron, Joseph Le Ruyet, cercler les roues de charrettes autour de sa forge.
Ils ont longtemps symbolisé le champ de foire. Les derniers sont abattus en 1981 car ils présentent un réel danger. L’un d’eux s’est d’ailleurs effondré sur un véhicule en stationnement.
Pendant la Guerre, ils ont un rôle de camouflage. Les avions ne perçoivent pas les véhicules stationnés sous les marronniers.
Crédit photo © Daniel Cheyrouze
La première colonie pour les jeunes Baldiviens est organisée en partenariat avec le foyer laïque de Pontivy à Port Haliguen.
Ensuite, en 1947, les jeunes vont à Port-Louis dans l’ancienne poudrière. Des tentes servent de dortoirs. Cents lits de réfugiés astiqués et repeints constituent l’unique matériel.
Fin juin 1956, le maire Joseph Le Pennec se déplace à Groix pour visiter une usine désaffectée à Port Tudy, à deux pas du quai. L’affaire est conclue, les travaux de première urgence sont exécutés à une vitesse record. L’été 1957 voit débarquer dans « l’île aux Grenats » une centaine de petits « baudais ». L’inauguration de la colonie a lieu le 4 août de cette même année au son des fanfares la Baudaise et de l’Harmonie qui font le déplacement.
Un fidèle état-major veille sur les colons : Lion, Mouette, Isard, Tilope,…pour proposer des activités variées sur l’ensemble de l’île : Port-Mélite, Port-Lay, Côte d’Eno, Grands-Sables, Trou de l’Enfer, Port Saint-Nicolas, …Les 30 jours s’écoulent toujours trop vite, même les Groisillons ont un pincement au cœur à l’heure du départ !
La colonie est vendue à la commune de Groix en 1979. Elle ne répond plus aux normes imposées. L’achat d’un terrain à Saint-Gildas de Rhuys est envisagé mais le Plan d’Occupation des Sols est trop réduit pour répondre aux besoins. Le projet est abandonné en novembre 1979. Il n’y a plus de colonie mais encore beaucoup de souvenirs !
Le centre aéré prend le relais pour distraire la jeunesse locale. Il est créé par Daniel Cheyrouze et Roger Grangeot (adjoint aux affaires scolaires) en 1977et ouvre ses portes en juillet 1978. La deuxième année d’ouverture, en 1979, 94 enfants sont inscrits.
Un directeur, une directrice adjointe chargée de l’économat et 10 moniteurs.
Crédit photo © Daniel Cheyrouze
C’est l’une des plus grandes manifestations du printemps dans la région. Elle est créée par les Auberges de Jeunesse en 1947. Le succès est tel que les organisateurs font appel au concours de toutes les autres associations laïques de Baud avec le soutien de la Municipalité. Le public vient de plus en plus nombreux. Le 16 mars 1969, la 23ème cavalcade, malgré un temps épouvantable va accueillir plus 20 000 personnes au défilé d’une trentaine de chars. Musiques, batailles de confettis, fête foraine et bals mettent de l’ambiance dans tout le bourg.
Baud étant une ville de tradition, le comité organisateur valorise la reine et ses demoiselles d’honneur dans le seyant costume du pays de Baud.
Le lendemain de la Mi-Carême, les baldiviens se retrouvent encore pour aller brûler le roi au Pont de Baud et le jeter par-dessus le pont !
Cette animation disparait au début des années 1970, victime d’une certaine lassitude mais surtout par le manque de bonnes volontés pour reprendre le flambeau de l’organisation ? Quel dommage !
Cette impasse est une rue nommée « rue Tourne Bride » jusqu’à la Révolution. Elle relie la rue d’Auray à la rue St Yves. Pourquoi ce nom ? « Tourner bride à sa monture » signifie « faire demi-tour à son cheval ou s’enfuir avec son cheval ». Le choix du nom de cette rue n’est donc sans doute pas anodin ?
La ferme, située à la place du Crédit Agricole, s’appelle la « Tenue Tourne Bride » au début du XVIIIe siècle. En 1751, elle appartient à Etienne Corbel, le grand-père du député (Vincent Claude Corbel du Squirio). Après la Révolution, la propriété se nomme « l’enclos du Parc ». La rue est alors rebaptisée « rue du parc ». Entourée par une très grande grille, on trouve sur cette propriété un énorme noyer dont les très grosses noix sont souvent chapardées par les enfants du quartier.
Le square Delord est inauguré en 2011 par le Maire Jean-Paul Bertho. Ce square correspond au jardin de la propriété Delord. La Municipalité en fait l’acquisition en 2005 pour permettre la création d’un jardin et des liaisons piétonnes au cœur de la ville. La maison, quant à elle, est revendue.
Le Dr Delord est maire de Baud du 20 septembre 1896 au 24 mai 1914 date à laquelle il est incorporé comme médecin militaire. Il reprend ses fonctions de maire le 23 février 1919 jusqu’au 2 décembre 1934, date de son décès. Le Dr Delord a l’ambition de créer sur cet emplacement une clinique mais le projet ne se concrétise pas.
Narcisse Chaillou est un peintre né à Nantes en 1835. Il réside à Baud et à Rennes et expose au Salon des artistes français de 1870 à 1896. Il peint surtout des scènes du quotidien et des portraits. C’est dans ce square qu’il construit son atelier de peinture en 1882. Il est démoli en 1889. Narcisse Chaillou décède en 1916 et est enterré à Pontivy où sa tombe est entretenue à perpétuité en échange de 43 toiles données à la ville. Son épouse, quant à elle, est enterrée à Baud.
C’est une rue très passante et commerçante car c’est l’unique route qui relie Pontivy à Auray. En 1764, on y compte 3 cabaretiers, 2 cordonniers, 2 tisserands, 1 serrurier et 1 menuisier.
Lorsque l’axe Baud–Auray, que l’on connait aujourd’hui est réalisé, la rue Saint-Yves voit ses commerces fermer les uns après les autres. C’est la création du champ de foire, vers 1870, qui apporte une nouvelle dynamique à cette rue.
Le Calvaire de Baud, qui se trouve au pied de la tour de l’église, n’est pas un calvaire de mission ordinaire. Il se trouve entre l’église et la chapelle, dans l’axe de la rue du Calvaire. C’est un endroit privilégié où est jouée la passion du Christ, comme théâtre extérieur. En effet, le jeudi Saint, plusieurs troupes de chanteurs se succèdent durant la soirée devant une foule regroupée sur le haut de la rue Saint-Yves. « Cette plateforme tenait lieu de scène ».
Dans les années 1950, cette coutume existe encore car l’on vient de tous les quartiers de la paroisse en chantant « porter la passion au calvaire ».
La bâtisse à l’angle de la rue du Pont Clas est assez remarquable par son architecture. C’est une ancienne une laiterie.
C’est la rue la plus animée de Baud. L’usine Tirot en est sûrement responsable. Chaque pas de porte correspond à un commerce : le bourrelier fabrique les cartables et les licols des chevaux : ça sent bon le cuir dans la moitié de la rue !
Le charcutier éveille bien des appétits : les journées sont difficile à l’usine, les pauses casse croutes sont nécessaires !
On entend rire dans les bistrots …. On sépare les bagarreurs parfois avinés. Mais ça se termine toujours dans la bonne humeur.
A la tombée du jour, les habitants vont discrètement vider leurs « Jules » dans le ruisseau de cette même rue ! Mais qui est ce « Jules » ? C’est le petit nom sympathique donné au pot de chambre ! Pas d’assainissement ni de commodité dans les maisons.
Avant 1912, l’usine appartient à une femme, Mme Prévoteau, qui s’en occupe seule. Elle aurait été créée vers 1889 ? C’est une petite usine faisant des conserves de pois, de haricots verts et de champignons. Tout le travail se fait à la main : écossage des pois, effilage des haricots et mise en boîtes. Les procédés sont archaïques. Chaque ouvrier a près de lui un petit réchaud à bois et un fer pour souder les boites qu’il vient de préparer. Le rendement est très faible.
La compagnie TIROT est une compagnie de conserveurs familiale créée en 1865. C’est le 12 juillet 1914 qu’elle rachète l’usine et essaye d’y apporter des améliorations. C’est à partir de 1920 que le changement est très net. C’est le début de l’industrialisation du fer. Les machines et les équipements modernes entrent dans l’usine dès 1939 : écosseuses, ventilateur, cribles pour le calibrage, cuiseur continu, laveur, épurateur, tables de triage, emboiteuses automatiques, sertisseuses automatiques, autoclaves pour la stérilisation….La Guerre stoppe l’ascendance de l’usine qui reprend son activité normale en 1945. En 1956, l’usine s’équipe de 2 batteuses pour récolter directement les pois dans les champs. Le but est d’augmenter la production !
L’usine Tirot a permis d’améliorer le niveau de vie dans les milieux ouvriers. En effet, il y a des ouvriers permanents à l’usine (une cinquantaine) mais il y a aussi beaucoup de saisonniers, surtout des femmes. De juin à septembre, les ouvriers peuvent se permettre alors une vie plus agréable grâce à ces revenus complémentaires. Les haricots s’effilent « à la maison ». Il n’est donc pas rare de voir des femmes, aidées de leurs enfants, effiler 200kg de haricots par jour ! Les commerçants de Baud reconnaissent que c’est un moment de grande activité commerciale. Tous les commerces marchent mieux : épiceries, tissus, confections, salons de coiffure,…
Cassegrain rachète le groupe Tirot en 1961. La marque s’offre sa 1ère campagne publicitaire en couleur dans Paris-Match et Marie-Claire ! A son tour, Cassegrain passe sous le contrôle de Saupiquet en 1966. L’usine de Baud ferme en 1968. Le personnel fait grève et manifeste à Vannes mais en vain…
La saison débute en mai/juin. La rue des fontaines se métamorphose en quelques heures ! La sirène retentit plusieurs fois par jour. La rue est encombrée d’une longue file de charrettes qui attendent leur tour pour livrer haricots et petits pois. Le travail commence à 6h du matin et peut durer jusqu’à 3h du matin selon les arrivages. Vers les 9h, c’est la pause casse-croûte dans les cafés voisins Le Bouquin ou Le Gourriérec. Certains se ravitaillent chez Job Le Croller, le charcutier de la rue. Le travail est difficile, le bruit incessant, l’humidité permanente. Mais l’ambiance est bonne malgré les 2 clans chez les femmes : les anciennes et les jeunes ! On arrose les anniversaires dans les bistrots . Ça rigole ! Ca se chamaille aussi, surtout en période électorale ! La fermeture de l’usine va créer un grand vide social à Baud…
Elle s’appelle «rue de l’Alma» en souvenir de la Bataille de l’Alma qui oppose le 20 septembre 1854 les armées franco-britanno-turques à 40 000 russes. La bataille s’achève par la déroute de l’armée russe et marque l’histoire ! C’est en souvenir de cette bataille et pour saluer le courage des soldats qu’est réalisé le Zouave du pont de l’Alma à Paris.
La descente y est vertigineuse. Cette rue s’appelle « la tranchée des granges » avant la Guerre. C’est en 1944 que cette route 168 est élargie.
On retrouve beaucoup de cafés dans cette rue. Le plus connu est sans doute le bar « Gallo-Dantec » car c’est dans la salle arrière du bâtiment que se déroulent les bals et les mariages. Tous les week end, les jeunes de la commune et des environs s’y retrouvent. Malgré l’aspect « privé » des bals de noces, tout le monde s’y invite ce qui créé parfois quelques bagarres mémorables!
Le Cheval Blanc est aujourd’hui l’une des plus anciennes maisons de Baud. Elle daterait de 1714 !
En 1921, M. Le Guilloux, hôtelier, demande l’autorisation de laisser son établissement ouvert jusqu’à minuit pour les représentations cinématographiques. C’est donc le 1er cinéma à Baud…
On retrouve dans cette rue des cordiers : la famille Pocket.
Le château d’eau est déconstruit en mars 1995. Vous pouvez l’apercevoir sur cette vue aérienne datant des années 1950.
Cette rue très ancienne figure déjà sur le plan de 1784.
En 1860, un commissaire enquêteur dit :
« La rue du Malberh est plutôt un chemin étroit à peine pratique pour les piétons à cause de sa pente excessive. C’est un vrai cloque malsain où vont les égouts et les immondices de la ville. Pour ces motifs, personne ne voudra y construire ! »
Des vestiges d’une maison du 16ème siècle ont été repérés au départ de la rue. Ce linteau prouve sûrement la présence d’un tisserand.
En 1905, et sans doute avant, il existe dans cette rue une fabrique de paillons (enveloppes en paille pour protéger les bouteilles). Des livraisons par wagon complet sont proposées en 1908 à une compagnie de Marseille !
La « place du Marché » s’appelle « place du Martray » en évoquant la justice et ses châtiments. Sur ce lieu sont appliquées les exécutions au pilori. En latin, « martray » signifie « champ des martyrs », c’est à dire l’endroit où l’on torture.
C’est sur ce lieu que sont appliquées les décisions de justice. On y trouve d’ailleurs l’auditoire.
La place du marché appelée aussi « place des marchés » sur certains documents, s’est constituée au nord par l’église St Pierre au croisement des deux routes à l’origine de la formation du bourg de Baud.
Aucune des maisons recensées à ce jour ne sont antérieures au XVIIIe siècle.
A l’angle, l’auberge de Grand-Maison est mentionnée sur le plan de 1784. Elle est remplacée à la fin du XIXe siècle par la poste ; la maison voisine étant celle du receveur datant de 1886.
La place du marché est un élément structurant majeur de la ville.
Elle prolonge la rue de la Réunion (= place Le Sciellour aujourd’hui). En 1932, on retrouve encore un puits au milieu de la route ! La rue de Pont-Augan s’arrête à la hauteur de la poste. Ensuite, ce ne sont que chemins et talus. Alors, la municipalité décide d’embaucher en 1944 des chômeurs pour poursuivre la voie et rejoindre la rue de Pont-Malo.
C’est le quartier réservé aux lépreux car c’est une rue éloignée du centre-ville à la création du bourg de Baud. Pour votre info, le bourg ou plus exactement la Paroisse de Baud a failli être construite autour de la Chapelle Notre Dame des Neiges, siège du Prieuré de Lambel au XIe siècle !
On retrouve dans cette rue une autre famille de cordier : la famille Corbel. Avant et pendant la Guerre, l’industrie de la corde est en plein essor.
Chapelle Sainte Madeleine : c’est la première école de Baud. N’étant pas assez grande : 13m x 5m, elle est transférée rue de la Paix. Elle n’existe plus.
Elle est rachetée en août 1798 comme bien national par Corbel du Squirio en même temps que la chapelle Saint Yves pour la somme de 1300 francs.
Le lavoir et la fontaine de la Madeleine : ils sont entourés de saules et bon nombre de lavandières du quartier s’y retrouvent jusque dans les années 1980. On le reconnait à peine aujourd’hui car il est enclavé au fonds des jardins des maisons environnantes !
Les lavandières arrivent souvent au lavoir avec une brouette pour porter le linge. Près de la fontaine, un feu de bois est alimenté pour faire bouillir la lessiveuse et laver le « blanc ». Des caisses en bois, agrémentées de mousse rudimentaire protègent les genoux des lavandières. Elles mouillent le linge puis le savonnent au savon de Marseille. Elles frottent et battent leur linge sur la pierre pour faire sortir la crasse. Attention, chacune a ses habitudes et sa place réservée ! Pour blanchir le linge, elles l’étalent tout savonné sur l’herbe, au soleil. Tout cela se faisant dans la bonne humeur, les bavardages et les chansons !
Elle n’existe plus aujourd’hui mais se situe à droite en se dirigeant, vers le complexe sportif, entre le n°10 et le n° 12 de la rue de la Paix. Longtemps il est dit qu’elle se situe à gauche de la rue mais c’est une erreur. Sa grande taille en est la preuve : 29m de long sur 5m de large. C’est la deuxième école à Baud après la chapelle de la Madeleine.
Elle s’appelle « route d’Hennebont » sur le plan de 1784.
« La rue de la mairie est importante car j’y ai passé mon enfance dans le magasin de mes parents. Le commerce de proximité est une évidence à l’époque. J’allais acheter le pain chez Le Teuff un jour et chez Le Corre le lendemain. La tranche de pâté et le jambon chez Marcel Robic un jour (avec toujours une rondelle de saucisson en cadeau !) et chez Maurice Pénanech le lendemain. Vincent Bayon balayait son trottoir tous les matins avant de déballer ses chaussures devant sa vitrine. Camille et Mélie Le Pallec servaient les petits cafés très tôt aux ouvriers. Et quel plaisir de rendre visite à M. Josselin pour acheter une nouvelle de paire de basket, des cahiers ou des crayons neufs à la rentrée scolaire. »
Le groupe est constitué en 1945 grâce à une quinzaine de jeunes qui aiment se rencontrer pour diverses activités culturelles : danses, chants, jeux. Les premières sorties sont organisées le week end en auberge de jeunesse ou en camping.
En 1947, ce sont les premières vacances collectives avec l’organisation d’une caravane. Pour financer un tel projet, les jeunes se lancent dans l’organisation d’une grande aventure avec le concours des écoles publiques : la première Mi-Carême !
Le succès dépasse toutes les espérances et la première caravane file en vacances en Loire Atlantique à Piriac et Pornichet.
En 1952, la caravane s’éloigne un peu plus de la Bretagne pour découvrir le Pays basque en faisant quelques excursions en Espagne.
On envisage en 1960 des voyages en autocar à l’étranger. Ce sont l’Espagne et le Portugal qui sont choisis. Les années suivantes, c’est la découverte de l’Italie et de l’Allemagne. Le succès est tel qu’il faut créer un deuxième voyage dès 1963. En 1965, les jeunes visitent l’Autriche, l’Italie du Nord et Venise. En 1967, les caravanes visitent les pays nordiques.
Chaque année, une centaine de jeunes adolescents partent en vacances pendant dix-neuf jours, pour un prix modique et découvrent les joies de la vie en collectivité.
La municipalité achète au lieu-dit « Botkermarrec » une parcelle de terre sous-bois d’une superficie de 1.38 ha aux Consorts Harscoët de Saint-Georges.
Les travaux d’aménagement et la construction du bloc sanitaire sont mis en chantier et achevés en 1968.
Le terrain de camping est officiellement ouvert au public le 1er juin 1969.
En novembre 1974, le directeur de la Jeunesse et des Sports propose à la commune de Baud d’accepter la construction immédiate d’une piscine Tournesol. Le 20 décembre 1974, le dossier administratif est clos. Les travaux débutent début 1975 pour une ouverture de la piscine en 1976.
En 1983 émerge l’idée de construire une bibliothèque près des anciennes douches municipales.
Ouverture le 12 mars 1986. 400 lecteurs inscrits.
30 ans plus tard, elle déménage au Quatro sous un nouveau concept « le 3ème lieu » avec plus de 3000 lecteurs inscrits.
1ère édition en 1984, présidée par Daniel Le Louer, où 15 000 visiteurs ont foulé le complexe du Scaouët autour des 150 exposants.
Programmation du samedi :
10h : inauguration par Jean Le Bec, conseiller général et par Yves Le Roy, maire de Baud.
18h : Réception de miss France et de ses dauphines à la mairie.
21h : défilé de mode.
Minuit : élection de Miss Morbihan : Linda Le Gallo, baldivienne !
Dimanche : après midi : semi-marathon dans la campagne baldivienne.
Soirée : bal dans la salle polyvalente.
Lundi : animations avec les majorettes de Languidic.
1/2 finale de la coupe de l’Ouest de football féminin (600 spectateurs pour suivre la rencontre Brest / Saint-Brieuc).
Quel beau succès !
En 1983, il existe 20 associations sportives, culturelles ou caritatives à Baud.
En 2017, on frôle la centaine !
Les plans sont élaborés en 1979. Construction en 2 étapes :
Début du chantier fin 1980. Fin des travaux septembre 1981.
Construction d’une 2ème salle de sports au complexe sportif du Scaouët équipée de gradins pour 455 places. Ouverture de la salle fin 1991.
Les travaux ont débuté en 1981 pour une ouverture en septembre 1982.
Ouverture en octobre 1983 au centre social.
Aménagement des anciennes douches municipales pour les transformer en « conservatoire régional de la carte postale ». Unique en Bretagne, ce conservatoire est constitué par une collection privée de 20 000 cartes postales anciennes achetée en 1994 par l’équipe municipale d’Yves Le Roy. Ouverture du « Cartopole » en juin 1996.
20 ans plus tard, il déménage au Quatro et est rebaptisé « Le Carton Voyageur », musée de la carte postale.
Arrivée du gaz naturel le 10 février 1989.
L’éclairage public dans les rues de Baud n’est pas arrivé si facilement !
En 1806, le Conseil municipal demande aux aubergistes, cabaretiers et cafetiers d’effectuer eux-mêmes l’éclairage des rues.
Le 12 octobre 1885, les élus refusent la pose d’un lampadaire en bas de la rue des fontaines.
Une loi de 1884 recommande « l’éclairage des voies publiques est indispensable à la commodité et à la sécurité des habitants ».
En 1908, la maison William Kent de Nantes fait une proposition pour l’éclairage de la ville mais elle n’est pas retenue.
En 1919, l’industriel Le Moigne crée la papeterie de Saint Rivalain sur le Blavet. Il demande à son tour la concession de la distribution de l’électricité. Ce n’est qu’en 1922 que cette concession est confiée à la société « La Baudaise ». Une machine de 50 CV produit alors de l’électricité en 220 volt continu qui alimente 19 lampes jusqu’à 23h et 6 lampes seulement toute la nuit, éclairant uniquement le bourg. Dans un souci d’économies (qui nous préoccupe toujours de nos jours !), l’éclairage est modulé en fonction des phases de lune !
La société « La Baudaise » fait cadeau à la ville des lampadaires et ne fait payer que l’électricité consommée : 3 450 francs par an. Elle délivre aussi l’éclairage public gratuit jusqu’à minuit les jours de fêtes (maximum 4 fêtes par an !).
Le 6 février 1927, la société « Centre-Bretagne » remplace « la Baudaise » mais ce privilège est limité au bourg principal.
En 1933, l’énergie électrique est confiée cette fois à « Energie Electrique de la Basse Loire » pour le chauffage, l’éclairage et la force motrice.
L’électrification de la partie rurale de la commune est envisagée en 1934. Comme il est décidé d’installer dans la partie urbaine un service d’eau potable, il est équitable d’améliorer le sort des populations rurales en électricité.
Le peu de matériel (clairon et tambour pour l’alerte, pompe à bras et seaux pour lutter contre les incendies) des pompiers est stocké jusqu’au début du XXe siècle dans la maison du four banal. On retrouve ensuite un appentis dans le prolongement de l’école près de la mairie. La caserne se structure après la Seconde Guerre Mondiale et migre au champ de foire dans les baraquements puis à la place de l’office notarial actuel avant de construire une caserne neuve et moderne en 1986.
Les pompiers sont d’abord claironnés pour les aviser d’un sinistre. Ensuite, ils vont être alertés tout comme la population par la sirène. Aujourd’hui, les technologies modernes permettent de biper individuellement chaque pompier.
Le 12 juin 1885 : le Conseil Municipal attribue 5 centimes pour acheter les guêtres des sapeurs-pompiers.
En novembre 1886, l’habillement de la compagnie est dans un état de délabrement inacceptable puisque leur uniforme n’a subi aucune réparation depuis son existence sur la commune en 1841 !
La subdivision des sapeurs-pompiers de Baud compte 36 hommes en 1906 y compris les officiers. Leur assurance à la Mutuelle Générale française s’élève à 72 francs (129,45 francs en 1910).
En 1909, les sapeurs-pompiers reçoivent la subvention de 164 francs pour assurer leurs soins médicaux et leurs interruptions de travail suite aux accidents en service. Cette allocation est aussi versée aux pompiers de plus de 60 ans ayant 30 années de service. Elle sert également à l’achat et à l’entretien de matériel.
En 1932, un séchoir pour les boyaux de la pompe à incendie est installé.
En 1935, la mairie dote la compagnie des sapeurs-pompiers d’un équipement plus complet. Chaque sapeur est désormais muni d’un casque et d’une ceinture. Un appareil permettant une réparation rapide des tuyaux de pompe à incendie est acheté : « vulcaniseur stopp ».
Adhésion de la Compagnie des sapeurs de Baud à l’Union départementale en février 1936.
Fin 1937, une partie des tuyaux des pompes à incendie est renouvelé car ils sont en mauvais état. En nombre insuffisant, la municipalité rachète encore de nouveaux tuyaux en 1940.
En 1945, la municipalité envisage l’achat d’un fourgon incendie avec 2 dévidoirs, une échelle à coulisse, une échelle à crochets et une pompe à deux tons pour la somme de 233 200 francs.
En 1947, achat de 200m de tuyaux pour la pompe incendie.
En 1948, la commune doit ériger un centre de secours. L’achat de la sirène se fera donc en même temps.
En 1948, les sapeurs-pompiers ne peuvent être admis au corps avant 18 ans et n’y être maintenus après 55 ans. Achat, cette année-là de 500m de tuyaux de pompe à incendie.
L’indemnité allouée aux sapeurs à l’occasion des manœuvres passe de 50 à 100 francs à partir du 1er octobre 1948.
En 1949, les tenues de draps des sapeurs-pompiers donnent des signes de fatigue. L’acquisition de nouvelles tenues est donc envisagée. Une tenue de draps par sapeur, une tenue de feu et des bottes en caoutchouc. En mars 1950, des vestes en cuir sont fournis par une maison de Paris.
En 1949, le commandant du service départemental des services d’incendie du Morbihan signale que l’effectif actuel du corps devrait être porté de 15 à 21 hommes (officiers compris).
En 1951, construction d’une ligne téléphonique reliant la gendarmerie au centre de secours pour permettre de donner immédiatement aux pompiers les indications relatives au lieu et à la nature du sinistre.
En 1953, le conseil municipal décide d’acheter un camion-citerne pour lutter efficacement contre les incendies. La création de citernes enterrées de part et d’autres de la ville et des villages s’avère trop onéreuse.
C’est en 1954 que les pompiers agissent avec plus de rapidité et de rendement grâce à l’acquisition d’un fourgon-tonne de 3500 litres.
Il faut attendre 1965 pour être équipé d’une ambulance moderne.